« Badlands » débute sur une atmosphère plutôt angoissante et malsaine, est-on sur le champ de bataille après les hostilités, comme pourrait le laisser suggérer la pochette de l’album ? Ce premier morceau est à l’image des autres compos que contient Devotion, marqué par de nombreux changements de rythmes et par des touches métalliques, démontrant une belle créativité et cette volonté affirmée de ne pas rester prisonnier d’un style en particulier. « The Eternal Grief » repart alors sur un tempo effréné, avec un bon matraquage de caisse claire, avant de terminer sur un low tempo, plutôt de coutume mais tellement jouissif. « Devotion » propose un début de morceau plutôt « dansant », puis toujours ces incessants breaks, agrémentés d’un petit solo de gratte envoyé en pleine face et d’un chant qui fait mouche, avant de terminer tout en douceur (!). Assurément l’un des musts de l’album.
« In the Arms of Mortality », avec encore ces influences metal et une intro calme, offre une petite surprise avec la participation de Jay Valentine de Guilt Trip (UK) au micro. À propos du chant d’ailleurs, l’une des autres forces de Sorcerer, réside sans conteste dans cette faculté de Dom Lucas à proposer un hurlement audible. Les paroles sont parfaitement compréhensibles et constitue vraiment un plus ! Sur « Fortress », plus mid tempo, avec des sing-alongs efficaces et un bel intermède emmené par la basse de Goulven Salliou, un autre featuring est proposé en la personne d’Hadrien Besson de Glassbone (FR). L’instrumental « A Kindness » aurait alors pu être proposé en outro, mais non, la bataille est loin d’être terminée ! « The Bell Jar » vient enfoncer le clou tandis que « Someone Else’s Skin », sur lequel Morgan Le Pihiff continue de martyriser sa caisse claire, clôt l’album de manière magistrale, affirmant encore un peu plus le talent de songwriting du groupe parisien. Sorcerer mérite donc le respect pour l’exécution sans faille et la maturité de ses compositions, qui font ressortir de nombreuses émotions (la colère, l’angoisse, la mélancolie…). Vivement la suite ! [Norman « Sargento » Garcia]
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