SORTILÈGE : Apocalypso

Apocalypso - SORTILÈGE
SORTILÈGE
Apocalypso
Heavy metal
Verycords/Warner Music

Depuis la scission en mai 2019 entre Christian « Zouille » Augustin et ses anciens comparses, de l’eau a coulé sous les ponts du hard rock français. Le Sortilège 2.0 s’est imposé sur le devant de la scène européenne grâce au succès de Phoenix sur lequel la formation légendaire s’est permis de réenregistrer douze de ses plus grands classiques en 2021, prouvant à tous qu’il était le digne héritier de l’esprit Sortilège. Comme dans Highlander, il ne peut en rester qu’un ! Et à peine deux ans après, les voilà de retour avec Apocalyso qui d’emblée s’affiche comme un futur classique tant la qualité est au rendez-vous. Un véritable coup de maître pour le gang national qui, tout en étant ancré dans le passé, s’est doté ici d’une production moderne innovante grâce au talent de Olivier Spitzer, guitariste, mais aussi producteur de la formation. Dès « Poséidon », on est plongé dans l’ambiance rapide et efficace aux mélodies facilement mémorisables, tout y est ! Le puissant « Attila », plus lourd, voit l’arrivée de Stéphane Buriez (Loudblast) en invité, sévissant aussi sur « La parade des centaures ». Les pépites s’enchaînent à un rythme effréné à l’instar de « Derrière les portes de Babylone » en hommage à l’immense Ronnie James Dio où le combo se voit accompagné de Zaher Zorgati (chant), Malek Ben Ardia (guitares) et Kevin Codfert (claviers), musiciens émérites de Myrath. Au passage, mention spéciale à Bruno Ramos qui brille de mille feux tout au long de ces dix morceaux. Il prouve grâce à son talent à quel point c’est un grand guitariste impressionnant. Et que dire de Christian Augustin qui illumine cet opus d’un bout à l’autre, se permettant des envolées dans les aigus qu’on croyait à jamais oublié ! Même s’il n’a pas retrouvé sa voix des années 80, il demeure impérial, nous emportant une fois de plus dans un univers empreint de mythologie grecque, romaine ou nordique. 

La balade de rigueur, « Encore un jour » est une belle réussite et fait son petit effet, bien dans l’esprit de Sortilège. Et que dire de « Le Sacre Du Sorcier », « Walkyrie », ou encore « Trahison », véritables brûlots qui vous scotchent les neurones à vitesse grand V. La galette se conclut en apothéose avec la chanson-titre au registre doom, très lent naturellement et aux ambiances noires, au final réussi. Il s’agit là d’un heavy/doom d’antan très cher au maître de cérémonie Christian Augustin qui s’en donne d’ailleurs à cœur joie. En un mot comme en cent, Apocalyso est indispensable comme l’est Back in Black ou encore Long live Rock n’roll de qui vous savez ! Il n’y a rien à jeter dessus. Du metal de haute volée et de grande classe ! Longue vie au roi du heavy metal français ! [Pascal Beaumont]

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