Pour son second opus solo, Marc Storace (Krokus) a choisi de s’entourer d’une équipe de grand standing avec Tommy Henriksen (Alice Cooper, Hollywood Vampires) à la production et Olle Romo, l’ingénieur du son de Robert “Mutt” Lange (AC/DC, Def Leppard) au mixage, alors pas étonnant que le feeling AC/DC règne tout au long de cette galette sachant aussi que Marc Storace a toujours été un grand fan des boys d’Australie. Que ce soit avec le très accrocheur “We All Need The Money”, une petite pépite de hard rock, ou les fédérateurs “Rock This City“ ou “Hell Yeah“, le feeling hérité des Australiens est bien là, et ce, pour notre plus grand plaisir. Pas de doute, sur Crossfire, le super groupe du frontman de Krokus nous propose un hard rock de très grande classe qu’on croirait tout droit sortie des années 80 avec une production redoutablement efficace !
Le temps ne semble pas avoir affecté la voix de Marc Storace qui domine du haut de ses soixante-treize ans les douze titres proposés ici, et nous offre une prestation remarquable avec des morceaux mélodiques et énergiques à souhait comme “Screaming Demon“, “Love Thing Stealer“, le superbe “Adrénaline“, mais aussi des morceaux un peu plus heavy comme le très réussi “Sirens“. Ce dernier semble tout droit issu de Headhunter, disque de Krokus sorti en 1984 et produit à l’époque par Tom Allom (Judas Priest). Mention spéciale à la ballade piano/voix très réussie “Only Love Can Hurt Like This“, hommage aux pères tous deux disparus à Marc Storace et Tommy Henriksen, qui vous emporte dans un torrent puissant d’émotions. Vous l’avez compris, nous avons ici affaire à du très bon rock hard qui ne peut que séduire les fans du combo helvétique Krokus, mais aussi tous ceux qui apprécient la voix emblématique de Marc Storace avec ce style particulier et unique qu’il transmet à travers ses morceaux. Un disque enflammé signé Marc Storace & cie. Bravo l’artiste ! [Pascal Beaumont]
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