Réinvention, redécouverte, renouveau sans cesse, tel est le mantra de cette formation néerlandaise dantesque qu’est The Monolith Deathcult. Leur dernière pépite The Demon Who Makes Trophies Of Men peut sembler illogique à la première écoute intégrale, mais ce neuvième album est en fait archi travaillé. Aucun détail n’est laissé au hasard et leur don pour la mise en scène transpire (les rires diaboliques, les discours proférés par des voix discordantes à travers des samples introductifs). Chaque morceau ouvre un nouvel espace scénaristique inédit : le début ne ressemble jamais à la fin, et rien ne laisse présager la tournure que va prendre la musique (pas de spoil ici !) Dès les premières paroles du titre éponyme, la cinématographie frappe, tous les sons sont mis en avant sur fond de riffs cinglants. Les claquements insectoïdes (coucou les claqueurs de The Last of Us) de la voix, les envolées des cordes, les growls du guitariste Michiel Dekker et du bassiste Robin Kok sont à la limite du grindcore : rien ne nous prépare à ça. Attention, un grindcore moderne, avec une base foncièrement death metal.
La basse poisseuse, à l’ambiance indus qui nous rappelle Robb Zombie, de « Commanders Encircled with Foes » signe un nouvel ovni dans le paysage du metal extrême contemporain, loin d’arriver seul sur terre puisqu’il est suivi de « Kindertodeslied MMXXIV », véritable UFO électro-indus, inclassable sur le thème du développement du nazisme et le sacrifice de la jeunesse en Allemagne dans ses heures sombres.
Pour résumer, du jamais-vu, de la créativité, du headbanging et l’inattendu, voilà ce qui vous attend avec le dernier The Monolith Deathcult. Chers amateurs de Blood Red Throne, Anaal Nathrakh et God Dethroned, ou plus largement de death metal expérimental, préparez-vous à être chamboulés ! [Marie Gazal]
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