Souvent décrit comme étant un parfait mélange entre Biffy Clyro, A Perfect Circle, Queens of the Stone Age et Muse, avec des sonorités old-school typées 1990’s, The New Death Cult récidive aujourd’hui avec son second effort longue durée : Super Natural. Il va sans dire que si les groupes précités venaient à disparaître, la relève serait assurée par ces Norvégiens !
En effet, d’entrée de jeu, Super Natural apparaît comme un disque électrisant, transcendant, et énergique. Le titre « Different/One Blood », qui ouvre les hostilités nous happe à l’intérieur de cette bulle temporelle, à la croisée des 90’s/2000’s et d’aujourd’hui, grâce au jeu de batterie dynamique d’Anders Langset. La guitare est parfaitement alignée à la batterie, et sur un titre comme « High + Low », la beauté de la mélodie réside justement dans la simplicité entêtante des riffs, renforcés par des grooves plus lourds qui viennent donner du corps au morceau. La voix de Jon Vegard Naess se fond joliment dans le tout, elle apporte des envolées et une touche de lumière, notamment sur les refrains, qui fait du bien à écouter, d’autant plus que chaque piste est parfaitement harmonisée et uniformisée sans que cela soit redondant à écouter (on saluera ici le talent de Stamos Koliousis, producteur de l’album.).
Tout du long, le quatuor scandinave fait preuve d’audace et alterne les changements de tempo, notamment entre les couplets et les refrains, ce qui permet de bien capter l’attention des auditeurs, comme en témoigne la chanson « Get Ready », ou encore « Another World » qui est fort intéressante de par ses mélanges de styles sur cette même piste. Seul petit bémol : une légère répétitivité entre certains titres et une basse peut-être pas assez mise en avant (du moins, au goût de votre rédactrice). Les sons frappants, les riffs granuleux, comme sur « Devious Moves » et « The World », nous ramènent à l’âge d’or du grunge. L’influence de Muse se fait aussi énormément ressentir et par moment, l’album n’est pas sans rappeler celui des Anglais, Black Holes and Revelations. Mais attention, The New Death Cult n’est pas une pâle copie pour autant, nos musiciens possèdent leur propre identité musicale, déjà forte et prometteuse. On sent qu’ils pourraient aller plus loin que le rock alternatif, car la batterie retentissante et cette guitare vive, dont le jeu est soumis à la distorsion, frôlent des aspects à la limite du hard rock.
Super Natural s’avère donc un bon album, très radio-friendly, avec des refrains et des riffs qui se retiennent bien, une voix mélodieuse qui donne envie de chanter avec elle, sans pour autant tomber dans la soupe commerciale sans saveur, The New Death Cult faisant preuve d’une sincérité et de créativité sans limites, reste à trouver sa propre voie sur la scène rock alternative déjà bien encombrée par les ténors du genre. [Aurélie Cordonnier]
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