ALKALOID : Numen

Numen - ALKALOID
ALKALOID
Numen
Death metal progressif
Season of Mist

On les avait repérés dès le début avec The Malkuth Grimoire autoproduit en 2015 car leur death metal hybride et complexe regorgeait d’idées, tant sur le plan lyrique (cosmologie, Lovecraft, etc.) et techniquement c’était de la haute voltige, quelque part entre du old Cynic et les derniers Death plus progressifs, le tout avec une approche moderne. Passé un Liquid Anatomy qui confirma nos espoirs en 2018, et enfonça le clou grâce à une sortie sur le label marseillais Season Of Mist, voici leur troisième OVNI nommé Numen. Ne se fixant aucune limite, si ce n’est eux-mêmes, cette nouvelle aventure cosmologique écrite par le guitariste/chanteur Morean (ex-Dark Fortress, Noneuclid) fourmille de riffs death dissonants qu’il a lui même signés au côté de l’excellent Christian Münzner(Obscura). Côté chant, ses growls sont écrasants (« The Fungi From Yuggoth ») mais contrastent avec les chœurs inédits chez Alkaloid (une bonne dizaine d’invités figurent sur l’album). Naturellement, les digressions progressives (« A Fool’s Desire ») sont légions, mais relativement digestes tout de même pour du progressif de haute volée, auxquels s’ajoutent des soli de guitare sidérants, voire écœurants, avec divers effets sans toutefois en abuser (« Recursion (Dyson VIII) »). Numen s’achève sur le contemplatif « Alpha Aur », énorme pièce de 13’23 aux influences heavy prog’. A la batterie, mais aussi aux manettes en studio, le génial Hannes Grossmann (Triptykon, ex-Obscura, ex-Hate Eternal, ex-Necrophagist…) prend un malin plaisir à exploser les codes du genre tout en s’amusant, repoussant sans cesse les frontières de l’impossible. Bref, du grand art avec un grand « A » qui nous envoie à des années-lumière de notre quotidien pour un dépaysement musical garanti. [Seigneur Fred]

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