Edge Of Paradise avec un nom pareil pas de doute le combo vous propose certainement un aller simple pour le paradis ! Pour avoir ce genre d’idée nos lascars ne peuvent venir que de Californie et plus précisément de Los Angeles, la ville du rêve où l’on vous promet monts et merveilles ! Au départ, c’est une histoire toute simple qui débute en 2010 avec une rencontre du troisième type qui sera déterminante entre Dave Bates et Margarita Monet, chanteuse hors norme dotée de capacité vocale impressionnante et d’un charisme évident ! Très vite ils furent rejoints par le bassiste Tony Franklin et le batteur Gregg Bissonnette, une section rythmique haut de gamme qui les accompagnera malheureusement que sur leur premier album Mask. S’en suivit un Ep Alive en 2017, puis un nouvel opus Universe. 2019 sera consacré à la scène, le gang Américain sillonnera l’Europe du 11 Novembre au 14 Décembre 2019 dont quatre dates en France (Lyon, Paris, Limoges et Pagney) afin de présenter Universe à tous leurs fans Européens. De retour aux USA, l’année 2020 sera consacré à l’écriture et à l’enregistrement de leur nouvel album The Unknown, la tournées américaine étant annulée suite à la propagation mondiale du Coronavirus. Pour ce quatrième opus, ils font appel à deux pointures : Howard Benson et Neil Sanderson, accompagnés du fidèle Mike Plotnikoff (Papa Roach, Three Days Grace, Hoobastank, Buckcherry, Halestorm…). Le tout sera mixé une nouvelle fois par Jacob Hansen (Amaranthe, Volbeat, Pretty Maids). The Unknow, cette fois-ci, nous transporte dans un monde numérique oscillant entre la réalité et le virtuel, un paradis numérique qui pourrait bien se transformer en enfer, l’âme humaine et la machine ne faisant plus qu’un… C’est avec la charmante Margarita que votre serviteur à pu s’entretenir afin de découvrir cette nouvelle pépite et percer tous les mystères de ce nouveau monde numérique auquel elle nous convie. [Entretien avec Margarita Monet, (chant) par Pascal Beaumont/Laurent Machabanski – Photos : DR]
Le 2 décembre 2019 vous avez donné un concert à Paris comment s’est déroulé cette journée dans la capitale ?
Ce fut une journée merveilleuse. J’adore Paris, la première fois que j’y suis allé j’avais vingt ans, et c’était génial. On a joué dans la salle La Machine juste à coté du Moulin Rouge, on a pu rencontrer des fans incroyables et voir des amis lors de notre concert qui nous ont emmenés faire une petite balade dans Paris avant notre show. On a pu se rendre à la tour Eiffel. La journée a été superbe, le concert aussi et on a pu faire un très bon diner. J’ai pris le métro et j’ai adoré, c’était vraiment un magnifique moment, j’ai vraiment apprécié ce que l’on a fait ce jour-là, les rencontres avec les gens, la nourriture, la découverte de votre culture. Je suis vraiment impatiente de revenir jouer à Paris.
Tu n’es pas seulement chanteuse : tu es aussi une artiste peintre. J’imagine que cette visite à Paris qui a abrité les plus grands peintres a du être passionnante de ce point de vue là !
Oui, j’ai grandi dans une ambiance bercé par la peinture. Ma mère était une artiste et passionné par la peinture sur toile, nous allions voir des expositions et je vivais entouré de peinture. J’ai aussi été impressionné par ces grandes fresques que l’on peut voir sur certains murs de Paris, je les ai vus à travers les fenêtres. C’est juste incroyable de peindre sur les murs. J’aime la peinture et l’Europe est le berceau de cet art. Il y a une telle diversité au niveau de la culture. Il faut juste ouvrir les yeux. Nous n’avons pas cela aux États-Unis, il faut aller voir des expositions. En France et spécialement à Paris tout est à porté de main, tu peux facilement t’immerger dans cette culture. Un de mes peintres préféré est Monet, c’est pourquoi j’ai choisi ce nom Monet, certains peuvent penser que c’est un peu un hommage. Je ne me souviens pas trop comment tout ça est venu, c’tait à New York ou Los Angeles. J’ai trouvé ce nom et je pensais que ca sonnait bien, je me suis dit que je pouvais en faire quelque chose. C’est un mystère ! (rires)
Comment ont été reçus les nouveaux morceaux de Universe lors de votre tournée Européenne qui à eu lieu du 11 novembre au 14 décembre 2019 en ouverture de Sonata Artica et aux cotés de Temple Balls ?
L’accueil a vraiment été très bon, ca nous a fait plaisirs. On était un peu angoissé car beaucoup de personnes ne connaissaient pas nos morceaux. Mais heureusement beaucoup d’autres étaient là aussi pour nous voir et ils nous ont très bien accueillis même si la majorité était venue voir Sonata Artica. Ils ont apprécié ce qu’ils ont entendu ! J’étais un peu nerveuse, Sonata Artica existe depuis très longtemps et nous sommes peu connu en France, c’était un challenge d’ouvrir pour eux. C’était notre toute première tournée Européenne on ne savait pas à quoi s’attendre, on y est allé à fond en essayant de donner le meilleur concert possible. On a vraiment apprécié l’accueil qui nous a été fait. Je me souviens lorsque nous étions en Belgique……dans chaque ville le public est différent, dans les pays de l’est le public était très impliqué, après le show ils étaient heureux de nous rencontrer. En Belgique, le public était très calme, ils applaudissaient, ils nous observaient sans trop réagir ! J’étais un peu désappointé mais quand ils sont venu nous voir au merchandising après le concert, ils nous ont tous dis qu’ils avaient adoré. C’est intéressant de voir que la culture est différente en fonction des pays, il y avait du respect de leur part, ils sont plus réservés mais cela ne veut pas dire qu’ils n’apprécient pas le concert. J’ai ressenti la même chose lorsque nous sommes allés au Japon ou le public est très calme. Il ne faut pas juger en fonction de la réaction des gens, c’était une expérience intéressante.
Vous avez donné vingt-six concerts en un peu plus d’un mois apprécies tu la vie sur la route ?
Oui, j’y ai vraiment pris du plaisir. On est un peu dans un autre monde, on s’échappe totalement de la réalité. Je me souviens que lorsque nous sommes rentrés et que j’ai déballé mes affaires, je sentais que j’étais de retour dans le monde réel. J’étais nerveuse, c’était une longue tournée avec beaucoup de concerts et peu de jours de repos. On était presque en hiver et il faisait très froid, j’étais glacée. Nous arrivions de Los Angeles, cela nous a pris presque trois jours pour arriver. C’était juste avant la pandémie, il faisait très froid lorsque nous sommes arrivés et j’avais peur pour ma voix car nous devions donner beaucoup de concerts. Il fallait que je fasse très attention à ma voix et que je me protège au maximum d’autant plus que nous passions énormément de temps dans le tour bus. Tout le monde faisait très attention à moi cela s’est bien passé et j’ai survécu ! (rires) Tout va très vite mais tu es immédiatement immergé dans ce style de vie. Il y a beaucoup d’émotions, tu reçois beaucoup de la part du public. Nous avons été dans beaucoup de pays ou je n’avais jamais mis les pieds auparavant. Les gens aiment partager et te faire découvrir leur nourriture, c’était un vrai plaisir de découvrir tous ces nouveaux mets, une aventure culinaire. J’étais vraiment impatiente de voyager et de rencontrer tous ces gens, tu vis de nouvelles expériences, tu découvres de nouvelles cultures et tu partages avec toutes ces personnes, c’est quelque chose que j’apprécie et que j’ai envie de retrouver.
Comment fut l’ambiance avec les musiciens de Sonata Artica ?
Ce sont vraiment de bonnes personnes. On a partagé le tour bus avec eux et Temple Balls qui ouvrait le show. Ce sont des jeunes gens très marrants. Sonata Artica font des tournées depuis 20 ans, nous ont aidé et soutenu, ils étaient adorables, je ne peux pas me plaindre. C’était très agréable.
As-tu vécu des moments inoubliables ?
Il y en a tant. Il ya a des gens qui nous suive depuis nos tout début et qui vivent en Europe nous ne les avions jamais rencontrés avant. Ils ont été très patients pour nous rencontrer en face à face et venir nous voir sur scène. Je me souviens que les gars de Sonata Artica était perché sur la scène lors de nos prestations pour nous regarder. Mais ce qui nous étonnait c’est que le public venait au concert pour faire la fête et que les gens appréciaient le show, notre musique, pour moi c’est inoubliable d’avoir pu partager ces moments-là.
Est-ce que tu prends beaucoup de plaisir à jouer dans les vidéos malgré le fait que cela représente énormément de travail ?
C’est beaucoup de travail et de l’amusement. Ce que j’aime avant tout c’est de dépasser les limites de ce que je peux faire. Je suis heureuse d’avoir été en contact avec Scott qui a travaillé sur « Digital Paradise » et « The Unknown ». C’est intéressant d’être connecté avec des gens qui ont envie de créer avec toi, même si les idées parfois sont complètement folles. Nous n’avons pas un budget d’un milliard. Rires. Le plus dur est de s’imaginer comment rendre nos idées réelles avec le budget qui nous ait alloué. Par exemple je crée les tenues et les accessoires, nous voulons vraiment jouer avec les éléments que nous avons. Je pousse les limites le plus loin possibles. Etre à Los Angeles nous permet d’avoir beaucoup d’espaces et d’imaginer beaucoup de scénarios possibles. Mon rêve est de faire des vidéos dans toutes les parties du monde. Nous sommes allés en Islande. Je veux découvrir l’Ecosse la prochaine fois. Nous étions allés aussi au Japon. Je veux aussi voir toutes les capitales de l’Europe, il y a plein d’endroits à voir.
Et comment protégeais-tu alors ta voix du mieux possible en tournée ?
J’essayai d’avoir assez de sommeil, je ne bois pas, c’est quelque chose d’important pour chanter chaque soir. L’alcool est très mauvais pour les cordes vocales. Je buvais du thé avec du citron et du gingembre ca m’a beaucoup aidé et j’ai eu la chance de ne pas perdre ma voix.
A propos de l’écriture de ce nouvel album The Unknown, comment as-tu abordé vocalement l’enregistrement de tes parties ?
Lorsque j’ai commencé à travailler sur les morceaux, j’ai enregistré des démos dans mon studio. Je savais exactement ce que je voulais obtenir de ma voix. Beaucoup de chansons sont très dynamiques et je m’y suis totalement investie. Cet opus m’a fait énormément progressé en tant que chanteuse. J’ai beaucoup réfléchi aux choses que j’étais capable de faire, ca m’a ouvert une porte et permis de progresser. J’étais capable d’évoluer et d’aller plus loin. Notamment au moment où j’ai travaillé avec Howard Benson (Halestorm, My Chemical Romance, Seether). Il a écouté ma voix et il m’a poussé à me dépasser, aller au bord de mes limites ce que je n’avais jamais fait auparavant sur aucun album. Il a su exploiter mes capacités vocales bien au-delà de ce que je pensais. Il a su trouver une certaine agressivité dans ma voix. C’est ce que j’ai découvert avec lui, je pouvais développer ce coté agressif comparé a mon coté mélodique. Je suis heureuse d’avoir découvert ça. Et puis il y a beaucoup d’émotions que j’ai pu développer lors de l’enregistrement de The Unknown. J’ai senti que j’étais totalement investie sur certains morceaux comme « The Unknown ». J’espère que le public va l’apprécier c’est un morceau unique, c’est un de mes préféré. Ca débute doucement, le moment est très fragile, le refrain est si puissant, ce titre montre bien ce qu’est le groupe. C’était un challenge pour moi de l’enregistrer, c’est un titre qui me touche, j’y ai mis un peu mon cœur. Ce n’est pas facile d’enregistrer un opus car on veut toujours aller plus haut et créer quelque chose de spécial. Rien n’est facile, ca a été une vrai expérience cet enregistrement. Chaque chanson a quelque chose de spécial mais The Unknown me tient particulièrement à cœur.
Te souviens-tu quand vous avez débuté la phase d’écriture ?
Lorsque nous sommes rentrés de tournée, nous ne savions pas encore ce que nous allions faire. On savait que nous avions quelques mois de libre avant notre prochaine tournée avec Beast In Black qui devait avoir lieu en septembre et qui a été annulé pour les raisons que l’on connait. On avait envie de recréer quelque chose, on a commencé à y pensé puis la pandémie est arrivé et cela a remis en cause tout ce que nous avions prévu. On savait que l’année 2020 serait une année sans concerts. On avait commencé à enregistré puis la pandémie est arrivé on s’est donc arrêté et il a fallu patienter.
La pandémie a t’elle eu un impact sur les compositions notamment en termes d’ambiance ?
Nous avions commencé à écrire des morceaux. Pour moi l’émotion et ce que tu ressens se retrouve à travers les chansons que tu écris. Je pense que la pandémie à joué un rôle sur le concept de l’album. Lorsque nous étions en studio nous avons eu une discussion sur comment nous allions nous organiser, je ne sais pas si cela a eu un impact direct sur les titres mais notre humeur s’en ai ressenti c’est certain. Le sujet développé à travers cet opus, c’est la pensée humaine et la technologie lorsque le temps n’a plus de sens et où l’âme humaine et la machine ne font qu’un. Nous avons pu aussi nous concentré sur la musique car nous n’avions rien d’autre à faire. On a eu beaucoup de temps pour s’immerger dans ce nouvel album et cela nous a permis d’obtenir le meilleur. On voulait faire quelque chose de positif alors que nous étions dans une mauvaise situation.
Vu de l’extérieur, on a l’impression que cet un album concept ?!
Certaines personnes pensent que c’est un album concept mais ce n’en est pas un. C’est vrai qu’il y a une idée de développé qui est en continuation directe avec Universe, une prolongation que nous avions envie de développer. Ce qui est important à nos yeux c’est que les gens comprennent qu’il ne faut pas se faire diriger par la technologie, se demander ce que demain nous apportera. Lors de la pandémie on ne savait pas ou allait l’humanité, il faut avoir l’esprit ouvert et ne pas se laisser envahir par ses propres peurs.
Sur The Unknown, on retrouve un nouveau batteur Jamie Moreno et un bassiste Ricky Bonazza au sein de Edge Of Paradise. Que vous ont apporté des deux nouvelles recrues ?
Jaimie est un batteur incroyable. Nous avons eu aux cours de ces dernières années beaucoup de changement de line up au sein de la formation, il faut savoir que nous avons besoin d’un engagement total. Dave et moi nous sommes totalement impliqué dans le groupe, c’est notre vie, il faut qu’il en soit aussi ainsi pour les autres musiciens. C’est indispensable pour que le combo progresse et aille plus loin. Quand on a rencontré Jaimie on a constaté qu’il avait les mêmes ambitions que nous, il voulait vivre pour la musique et la ressentir à 100 %. Il est très créatif, il nous a apporté de l’énergie. Il joue sur tout l’album. Faire appel à des musiciens de studio comme nous l’avons fait pour Univers c’est bien. Mais il y a toujours cette envie de trouver un musicien qui s’implique totalement au sein du groupe. Jaimie est vraiment bon. Je me souviens que Mike et Neil (Ndr : Mike Plotnikoff (Halestorm, Three Days Grace…) et Neil Sanderson (Three Days Grace) les producteurs) avait trouvé un batteur de session pour l’enregistrement, on s’est donc retrouvé avec deux batteurs mais Jaimie avait envie de se battre. Il fallait qu’il soit capable de s’investir totalement et de s’adapter aux changements de parties de batteries qui pouvaient avoir lieu lors de l’enregistrement. Il fallait qu’il apporte son énergie aux morceaux. On a vraiment trouvé notre batteur. Ricky est un peu le petit jeune. Pour Universe, c’est Dave qui s’était chargé des parties de basse mais il nous fallait quelqu’un pour la tournée Européenne. Il devait apporter sa touche personnelle aux titres. Mais Ricky n’étais pas vraiment partant pour une tournée comme nous le souhaitions et nous nous somme mis en quête d’un nouveau bassiste pour avoir un line up stable.
Vous venez de sortir trois nouveaux singles « My Method Your Madness », « Digital Paradise » et « The Unknown ». Qu’est-ce qui a motivé ces choix ?
En fait ces titres montrent bien tout ce qui est notre vitrine et les différents aspects de l’album. Par exemple tu peux voir vraiment
Sur « Digital Paradise » le coté science fiction, le jeu des lumières et l’aspect futuriste du groupe. C’est très cinématique car cela introduit les thèmes sur la technologie, et l’esprit humain. Pour ceux qui écoutent la musique, tout cet univers laisse place à l’émergence des nouvelles technologies. Le titre « My Method Your Madness » montre le show avec toute son énergie. C’est l’énergie du groupe et c’est ce à quoi tu t’attends. Pour te donner un exemple le show est vraiment très rythmé, plus dans le Pop Metal, mais il y a aussi tout notre investissement. « The Unknown » montre la profondeur du groupe, le coté émotionnel. C’est le cœur de l’album, alors nous devons nous inclure dedans bien évidemment car toute la créativité prend tout son sens. Nous avons actuellement un autre single qui sort le 31 août, « False Idols », titre plus Heavy qui sortira aussi en vidéo.
Tu as travaillé avec Scott Behanson pour les vidéos, l’idée étant de développer des clips très spécifiques mettant en avant ce monde digital ! C’est bien cela ?
Oui, toutes les chansons sont différentes et nos vidéos clips le sont également. Comme sur « Digital Paradise » il y a beaucoup d’effets digitaux. Quant aux deux autres clips c’est plus cinématique sur les vidéos. Nous essayons de capturer la beauté de la planète un peu similaire à celle que nous avions faite en Islande avec « Face of Fear ». J’ai toujours voulu capturer le coté versatile de ce groupe à travers les morceaux comme dans les vidéos. Donc sur l’album nous avons ajouté aux titres plus d’effets digitaux, mais tu vois aussi le coté cinématique, épique et amusant du groupe dans le clip et dans les chansons. Aujourd’hui je suis un peu hors du coup et en transe car je vais tourner la vidéo du clip « False Idols ». Dimanche nous étions dans des décors de sciences fictions. Aujourd’hui, on se téléporte dans l’ancienne Egypte. (rires)
Est-ce que tu prends beaucoup de plaisir à jouer dans les vidéos malgré le fait que cela représente énormément de travail ?
C’est beaucoup de travail et de l’amusement. Ce que j’aime avant tout c’est de dépasser les limites de ce que je peux faire. Je suis heureuse d’avoir été en contact avec Scott qui a travaillé sur « Digital Paradise » et « The Unknown ». C’est intéressant d’être connecté avec des gens qui ont envie de créer avec toi, même si les idées parfois sont complètement folles. Nous n’avons pas un budget d’un milliard. (rires) Le plus dur est de s’imaginer comment rendre nos idées réelles avec le budget qui nous ait alloué. Par exemple, je crée les tenues et les accessoires, nous voulons vraiment jouer avec les éléments que nous avons. Je pousse les limites le plus loin possibles. Etre à Los Angeles nous permet d’avoir beaucoup d’espaces et d’imaginer beaucoup de scénarios possibles. Mon rêve est de faire des vidéos dans toutes les parties du monde. Nous sommes allés en Islande. Je veux découvrir l’Ecosse la prochaine fois. Nous étions allés aussi au Japon. Je veux aussi voir toutes les capitales de l’Europe, il y a plein d’endroits à voir.
Le cinéma est t’il un art qui te tenterait ?
J’adorerai. Je suis en contact avec un réalisateur qui a fait beaucoup de films et des courts métrages. Tous ces films sont amusants. Son style et nos chansons colleraient bien ensemble. Nous aimerons aussi collaborer pour des courts métrages plus modestes. Avant de déménager à Los Angeles j’étais au théâtre du collège de New York. Le théâtre c’est toute ma vie. C’est pourquoi j’adore faire des vidéos. Aussi longtemps que le groupe existe et évolue, nous aimerions faire des vidéos plus longues ou des courts métrages. J’adorerai le faire.
A propos de la pochette de l’album, as-tu participé à sa réalisation ?
La pochette « Digital Paradise » a été réalisée par un nouvel artiste parce que c’était le premier single, mais créée par Timo Warez un artiste allemand. Il a déjà travaillé sur Universe et notre EP auparavant. C’est une magnifique représentation de la chanson de la fusion de l’esprit humain. Le coté cyborg et l’idée que l’auditeur puisse imaginer le résultat final. Nous voulions laisser libre court à l’imagination autant qu’il est possible ainsi que nos âmes d’exister. C’est le digital ou bien la disparition. Donner des indices avec cette liberté de pouvoir penser par soi même. C’est toute la fantaisie de l’ouvrage d’art. J’étais en harmonie lorsque j’ai vu le travail réalisé. Il a vraiment encapsulé la musique. C’est une jolie présentation de l’album qui forme un tout. Cela parait très mystérieux, grandiose et mondial à la fois. C’est bien que les gens interprètent à leur façon. L’art est présent pour les faire réfléchir.
Selon toi, quelles sont les principales différences entre l’album Universe et le dernier album The Unknown ?
Je crois que The Unknown est la continuation d’Universe. Mais la musique a plus de mouvement sur The Unknown. C’est un peu plus métal et les titres dans leur ensemble sont beaucoup plus puissants, plus versatiles et dynamiques. Nous avons pris part aussi au travail de production qui détermine la plus grande différence à une plus grande échelle.
Le groupe existe depuis dix ans, je suppose que ta relation avec Dave Bates à évolué au fils des années ?
Quand nous avons commencé, il nous a fallu un an pour comprendre dans quelle direction musicale nous allions avec le groupe sur les différents styles de musiques Heavy Métal. Je venais d’un milieu de musique classique. La première chanson que nous avons composée était « In a Dream » et ce morceau nous a fait prendre conscience et confiance pour découvrir le son que nous allions définir et choisir. Nous jouons toujours ce titre en live. Notre son est complètement différent comparé à nos débuts. Nous avons vraiment trouvé le thème du combo et la signification de nos morceaux et ce que devaient être les chansons. Ce fut un long voyage car nous avons eu des hauts et des bas. L’expérience nous a réellement façonnées tels que nous sommes comme des gens, des écrivains et c’est ce qui nous a fait passer au travers de cette musique. Ce fut un voyage et Dave a été mon co-partenaire dans nos délits pendant dix ans. Je suis impatiente pour le futur car Universe et The Unknown définissent définitivement ce qu’est Edge Of Paradise. J’attends la suite de l’exploration à travers nos prochaines musiques et nos futurs morceaux.
Quel sont tes plus beaux souvenirs durant ces dix années passées au sein de Edge Of Paradise ?
La chose la plus inspirante était au début des deux ou trois ans d’existence. Nous avons enregistré notre premier opus que nous avons écrit avec Dave. Auparavant sur l’autre album les chansons étaient déjà écrites et je chantai juste dessus. Nous l’avons enregistré avec Michael Wagener à Nashville qui avait produit Black Sabbath et tous les groupes des années 80. Cela m’a vraiment inspiré. Il était si humble et soutenait notre sonorité. Il nous a mis sur le devant de la scène pour que nous trouvions notre son. C’était une expérience mémorable et bien sur notre première tournée américaine. (rires) Nous avons traversé plein d’endroits, beaucoup de pneus crevés, chasser et tuer le daim. Aller en Islande pour enregistrer un clip vidéo. Nous avons vécu des expériences incroyables parce qu’une fondation Souls of Rock a payé nos dépenses pour aller là bas, aller au japon et faire la tournée européenne pour la première fois. Toutes ces expériences tu ne les oublies jamais. Il y a différentes étapes avec cette formation qui fait un tout pour ce voyage.
Y a-t’il des artistes qui t’inspirent et avec qui tu aimerais collaborer ?
Il y a vraiment de très bons groupes par ici. J’ai toujours aimé Ronnie James Dio : bien sûr je ne peux pas collaborer avec lui dans cette vie. J’aime Nine Inch Nails : Trent Reznor est vraiment intéressant et innovant. A l’écoute de l’instrumental, au niveau de la balance car il fait beaucoup de sound check. Je crois que ce serait intéressant de collaborer avec lui. J’aime bien aussi Within Temptation. Parfois aussi écouter des musiques de films, comme celles de Hans Zimmer, m’inspire, ce serait bien de collaborer avec eux.
Est ce qu’il y a un morceau dont tu te sens plus proche que ce soit musicalement ou au niveau des textes ?
« In a Dream » est une chanson importante qui marque le début de notre carrière que j’ai composé avec Dave. Il y a aussi un morceau des Who « Love Reign Over Me ». Nous avons fait une reprise de ce titre qui sortira en octobre. C’est une de mes chansons favorites et c’était amusant de faire une nouvelle version.
Tu es d’origine arménienne, est ce que tu te sens proche de la culture de ce pays que ce soit au niveau de la musique, de tes racines, des influences diverses ?
Je suis contente d’avoir vécu dans différentes villes. Je suis née en Arménie. Ma famille a déménagé à Moscou quand j’ai eu sept ans. Je suis revenu en Arménie pour l’été. C’est là que j’ai revu défiler tous mes souvenirs. Evidement je me souviens de mes souvenirs de Moscou car c’est là que je vivais, vivant et grandissant à Moscou avec le piano. Il y a tellement de culture là bas que j’étais immergé dans la musique, l’art, la danse. Ce sont tous les moments de ma vie. Chaque weekend nous allions dans les musées les concerts les théâtres. J’étais submergé par tout cet art et cela a eu une grande influence sur moi. Être capable de jouer du piano et suivre les cours de musiques classiques. Cela m’a certainement aidé à grandir avec les idées que j’ai maintenant. Tout cela est inconscient mais je pense que cela m’a permis de créer et d’être ce que je suis. Tout ça a beaucoup eu d’influence sur moi. L’Arménie a une telle histoire ; il y a un certain mystère sur ce monde car beaucoup de choses sont anciennes. J’ai visité plein d’endroits et il y a plein de trésors, des structures, les gens. Tout cela a un effet sur moi sur le mystère du monde, sur ce que nous pouvons voir ou pas car il y a beaucoup de spiritualité en Arménie. Cela a influencé mon besoin d’exploration au-delà de la vie.
Aurais-tu envie d’enregistrer un morceau avec uniquement la voix accompagnée d’un piano un peu comme l’a fait Def Leppard sur « Miss You In A Heartbeat » ?
En fait j’ai débuté en chantant des morceaux uniquement au piano et à la voix et d’autres avec uniquement un piano. Mais quand j’écoute je réalise à chaque fois que des choses doivent changer et que cela a besoin de guitares ou autres. J’aime que les chansons aient un thème ou quelque chose de spéciales pour que la voix et le piano s’orientent vers du gros son ! Malgré tout nous aimons aussi faire des titres acoustiques, des vidéos. Nous avons fait « Alone » au piano sur l’album Universe et nous avons fait quelques versions acoustiques sur le nouvel opus. Cela dénote un nouvel aspect du morceau, mais j’aime aussi la version intégrale. (rires)
Qu’est ce qui selon toi est important à comprendre pour découvrir The Unknown ?
Je souhaite que cet album ait du sens pour les gens comme il l’est pour nous. Je veux que ces chansons transportent les gens, les inspirent et les transporte vers une autre dimension pour que l’auditeur arrive avec une nouvelle énergie au niveau de son ressenti, que son ouverture d’esprit soit sans peur et sans limite. C’est une porte d’entrée vers quelque chose. Qu’ils apprécient bien sur les morceaux et prenne du plaisir à les écouter. Arrêtons de provoquer ! C’est une étincelle pour les gens. Nous les remercions aussi de nous faire un retour après avoir écouté les titres. Envoyez-nous vos messages car ce sont des choses intéressantes. J’ai adoré l’album. Restez en contact avec nous. Explorons toutes les possibilités ensemble.
Avant de se quitter, peux-tu me dire si vous avez prévu de partir en tournée prochainement ?
Il y aura une tournée en septembre en Angleterre mais avec la pandémie cela va être difficile de la faire. On va se concentrer sur la promotion de l’album et faire de nouvelles vidéos. Pour le reste de l’année nous avons pas mal de choses planifiées et beaucoup de contenus à mettre sur les réseaux sociaux. Nous avons des concerts à annoncer en automne. La tournée commencera l’année prochaine. Pour le moment je m’occupe de la promotion de The Unknown, en tournée nous aimerons aller en Amérique du Sud où nous n’avons pas encore joué ou bien le Canada. Nous sommes impatients.
CHRONIQUE ALBUM
EDGE OF PARADISE
The Unknown
Pop/Rock/Metal mélodique
Frontiers Rec.
Dans la lignée de l’album précédent Universe, ce nouvel opus montre la vraie identité du groupe et sa volonté d’entrer dans un registre pop métal mélodique qui ravira les fans du genre. Jugez-en plutôt : la maturité de la voix de Margarita se veut par exemple plus présente avec son style si particulier qui s’impose à chaque fois. Des titres épiques et mélodiques comme “Digital Paradise” à la voix percutante d’une composition pop rock bien ficelée ainsi que sur « My Method Your Madness » avec des guitares plus agressives. Sans oublier la chanson-titre “The Unkwnown” dont la voix si sensuelle nous fait chavirer pour délivrer un pop rock plus édulcoré, plus lissé et plus intense… Arrivant aussi à nous titiller avec ce « You Touch You Die » décisif par une rythmique plus lourde et énergique dans le style heavy blues. Un nouvel album homogène et tout à fait satisfaisant par le jeu des vocalises de sa frontwoman, l’enchainement de bons refrains et des rythmiques dans le seul but de nous faire voyager dans un autre monde pour oublier le quotidien. [Laurent Machabanski]
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