Non, ceci n’est pas une chronique réalisée par ChatGPT mais bel et bien par un headbanger passionné de thrash metal ! Alors que vous soyez nostalgique de Slayer parti en retraite (on attend cependant bientôt un nouvel enregistrement de nos amis Kerry King et Paul Bostaph), et/ou fan de Power Trip (Riley Gale R.I.P.) et autre Iron Reagan, elle vous est tout droit destinée ! Entre les récentes jacqueries et autres bruits de casseroles dans nos rues, si vous voulez vous défouler autrement, alors mettez-vous plutôt cette troisième bombe d’Enforced entre les oreilles. Si Kill Grid avait bien défouraillé il y a deux ans, mais, il faut bien l’avouer, ça manquait tout de même un peu d’originalité, rebelote pour nos cinq Américains de Richmond (Virginie). Avec toujours autant d’efficacité, Enforced remet ça : une pochette moche et méchante, en noir et blanc (on a connu un Joe Petagno nettement plus inspiré par le passé, comme sur les œuvres d’Angel Corpse ou Krisiun par exemple), un chant death/thrash signé Knox Colby à déterrer les mots, des riffs incroyablement puissants et acérés (le très explicite « Aggressive Menace », sur un rythme généralement élevé. Mais les mosh parts ne sont pas en reste (crossover oblige). Si ces dernières ne sont pas nombreuses, elles s’avèrent diaboliquement contagieuses donnant la folle envie de se taper la tête contre les murs (« Nation Of Fear ») ! Côté soli de guitares, ils sont disséminés avec parcimonie, généralement en fin de morceaux. On sent bien que la paire de gratteux Will Wagstaff/Zach Monahan apprécie le shredding (cf. la chanson-titre).
Vous l’autre compris, c’est véritablement la guerre ici. Et le nom de l’album n’a pas été choisi au hasard d’ailleurs, et prend tout son sens sur « War Remains ». Tout n’est que violence ici et dévastation (« Ultra-Violence » en lien peut-être avec l’ancien groupe Vio-lence de Robb Flynn récemment reformé par l’ex-guitariste Phil Demmel ?). Les paroles sont cependant plus personnelles aujourd’hui comme sur le morceau « Mercy Killing Fields » lié à la mort du cousin du chanteur, alors que l’on pourrait y lire au premier abord à travers ce titre une combinaison entre deux classiques de Slayer, « Show No Mercy » et « Killing Fields ». D’ailleurs, nos Yankees concluent les hostilités avec « Empire », une chanson là encore clairement influencée par le célèbre quatuor d’Anaheim (Californie) et son célèbre « Seasons In The Abyss » dans son intro et sa mélodie. Bon, ça fait beaucoup tout ça, beaucoup d’influences, mais dans tous les cas on passe un sacré bon moment et War Remains se réécoute avec plaisir. On aime avant tout son énergie communicative. Tous ces nouveaux brûlots prendront surtout vie en concert où Enforced tue sur scène, avec une rage similaire à ses aînés à leurs débuts dans les années 80, ce qui est donc plutôt de bon augure. [Seigneur Fred]
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