Que font des artistes suédois de la scène death, black, et viking folk metal quand ils s’ennuient l’hiver du côté de Norrtälje et que leurs principaux groupes ne peuvent tourner à cause d’une pandémie ? Ils se réunissent pour créer encore de la musique, en l’occurrence du folk metal, preuve de l’incessante inspiration chez nos Scandinaves. Derrière Fredlös, on retrouve du beau monde (Wormwood, Månegarm, Entombed…) autour de chansons passionnantes narrant des histoires de sorcellerie à la fin du Moyen-Âge.
L’ambiance n’est donc pas vraiment à la fête, et une grande mélancolie règne sur ce premier effort éponyme qui, très vite, nous prend par les sentiments grâce à la voix de Liv Hope totalement dans son élément ici (quelque part entre Wardruna et Storm (vieux side project folk metal de Fenriz (Darkthrone) et Satyr (Satyricon)). Si les chansons sont relativement longues (5 à 8 mn en moyenne tout de même), c’est pour permettre à Fredlös de mieux développer ses histoires de leurs lointains aïeux, alors que les growls d’Erik Grawsiö (Månegarm) contrastent dans une parfaite symbiose et que les paroles sont exprimées en suédois afin de mieux vous plonger dans ces lointains temps obscurs après que l’Europe soit sortie de la grande Peste Noire (1347-1352)…
Musicalement, les riffs de guitare sont tout bonnement excellents ( « Fredlös », « Uppror » ), appuyés par l’expertise d’un certain Alex Hellid, et le savoir-faire des membres de Wormwood et Månegarm. Une charmante découverte qui n’appelle qu’à guincher en public pour réchauffer les cœurs et les corps même si l’ambiance est triste, vous l’aurez compris, mais dynamique (l’ultime « Requiem » en guise de clôture de ce triste bal aux sorcières). [Seigneur Fred]
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