DEICIDE : Banished By Sin

Banished By Sin - DEICIDE
DEICIDE
Banished By Sin
Death metal
Reigning Phoenix Music

Quelle éternelle brutalité ! Mais aussi quelle fluidité à l’écoute de ce treizième péché capital dans la discographie de Deicide ! Capital car il s’agit d’une nouvelle ère pour le légendaire quatuor de death metal de Tampa qui a signé un nouveau pacte avec le diable, ou plutôt avec le label américain Reigning Phoenix Music, comme d’ailleurs un certain Kerry King (ex/actuel Slayer, on ne sait plus trop…). Si Overtures of Blasphemy achevait un contrat avec Century Media de manière plutôt réussie en 2018, Glen Benton et sa horde affichent une belle inspiration en 2024. On pourrait même parler là de diversité et de groove. Si, si ! Entre le style de jeu à la basse sur sa Rickenbacker (ou parfois ESP) de son chanteur aux growls toujours reconnaissables entre mille, des morceaux très heavy et sanglants comme le single « Sever The Tongue » (où le père Benton coupe littéralement les langues de trois Chrétiens dans le vidéoclip..), et les missiles supersoniques (« Bury The Cross… With Your Christ », « I Am I… A Curse Of Death », ou la chanson-titre) sur lesquels le fidèle Steve Asheim envoie les beats derrière son kit, entre deux joints…

La nouvelle recrue Taylor Nordberg à la six cordes insuffle également davantage de feeling, plus de mélodie dans les harmonies sur des soli de guitare vraiment efficaces (ses influences death mélodique de The Absence, l’un de ses nombreux projets musicaux, n’y sont pas étrangères), au côté du titulaire et très appliqué Kevin Quirion, shredder plutôt conventionnel. Pauvres pécheurs, c’est bien simple, votre âme ne trouvera aucun répit sur Banished By Sin. À l’heure où le brutal death metal tend à se formater et à flirter avec le deathcore, Deicide sonne étrangement frais, tout en demeurant fidèle à ses racines old school et au genre qu’il a lui-même forgé dans les années 90 au côté des Suffocation, Cannibal Corpse, et autres Morbid Angel. Trente-cinq ans après ses débuts, Glen Benton apparaît donc en pleine forme olympique. Respect ! Seul bémol à cette treizième barbarie sonore : dommage qu’il n’y ait pas de treizième chanson à la fin, sinon la boucle aurait été bouclée. [Seigneur Fred]

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