IMMORTAL : War Against All

War Against All - IMMORTAL
IMMORTAL
War Against All
Black metal
Nuclear Blast

A l’instar de Northern Chaos Gods, ce nouveau millésime d’Immortal démarre sur les chapeaux de roue, avec tout d’abord la chanson-titre placée en ouverture et qui, même si c’est peut-être un détail pour vous, signifie beaucoup pour Demonaz. Elle donne clairement le ton de cette dixième tempête en provenance du Grand Nord ! Son leader repart en guerre, sans Abbath et désormais sans Horgh, entouré de deux musiciens de session, et pas des manchots (Arve Isdal à la basse, et un certain Kevin Kvåle (Gaahls Wyrd, Svartelder) derrière les fûts). Il en va de même sur « Thunders Of Darkness », même si certains breaks permettent de respirer, et à son guitariste/chanteur de reprendre son souffle. Sa voix est très proche de celle de son ancien beauf, quoiqu’un peu moins râpeuse. On retourne sur un rythme plus lent et lourd à la All Shall Fall (le moins bon album des Norvégiens) sur le presque ennuyant « Wargod ». On y appréciera cependant le petit break agrémenté d’arpèges comme à l’époque d’At The Heart Of Winter, puis cela repart de plus belle avec « No Sun » aux faux airs de « The Sun No Longer Rises », période Pure Holocaust.

Le réussi « Return to Cold », qui a bien failli être le nom du nouvel album, nous confiera en entretien Demonaz, renvoie plutôt les fans à l’ère heavy/black d’At The Heart Of Winter. Son guitariste se fait alors plaisir sur l’instrumental « Nordlandihr » constitué de riffs et soli de guitare simples d’obédience heavy/thrash des années 80’s qui aurait pu figurer sur son album solo March Of The Norse (2011). Là réside peut-être la seule surprise de War Against All, car, vous l’aurez compris, ce dixième chapitre du groupe culte norvégien donne dans le classique, ne s’écartant jamais de son chemin musical et lyrique balisé qu’il a tracé dans la neige au début des années 90’s, et dans lequel il retourne éternellement puiser sa force, à l’image de l’ultime morceau « Blashyrkh My Throne », placé à la fin en clin d’œil à son hymne « Blashyrkh (Mighty Ravendark) » d’un certain Battles In The North en 1995, quand le black metal faisait encore peur. Tout cela est bon, puissant, classique, épique, mais commence néanmoins à sentir un peu le réchauffé climatique… [Seigneur Fred]

INTERVIEW DE DEMONAZ A RETROUVER ICI !!

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