Jailbreak, le cinquième album de Nervosa, devrait marquer une franche évolution dans la carrière du groupe d’origine brésilienne. Outre le clin à Thin Lizzy au passage ici (sa frontwoman est fan de heavy metal et de vieux hard rock en général), on comprend mieux sa co-fondatrice, Prika Amaral, lorsqu’elle parle de « révolution » tant la différence est grande par rapport à leurs précédents méfaits. La recette de base ne change pas ici cependant, Nervosa nous servant treize morceaux de thrash du meilleur cru. Dès les premières notes, la horde féminine ne laisse planer aucun doute sur ce qui va suivre. Chaque morceau est une bombe thrash en puissance. En atteste le premier single paru l’été dernier, l’excellent « Seed Of Death ». Par ailleurs, il apparaît clairement que la collaboration entre la chanteuse/guitariste et la Grecque Helena Kotina, seconde guitariste, joue un rôle prépondérant tant au niveau de la prestation musicale que dans la structure des morceaux auxquels cette dernière a participé. La comparaison du nouvel opus avec Perpetual Chaos montre clairement l’apport considérable des interactions entre Helena et Prika. Le jeu de guitare est toujours aussi violent mais plus affiné et étoffé, la complicité entre les deux femmes se faisant sentir également sur le plan des compositions beaucoup plus diversifiées que précédemment. Et on retient les chansons, ce qui est plutôt bon signe, ce qui n’était pas toujours le cas dans le passé chez Nervosa. Le désormais quintet international nous livre ici un superbe album qui marquera donc clairement un tournant dans sa carrière, à n’en pas douter. [Sante Broccolo]
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