RISING STEEL : Passage à la vitesse supérieure !

Le 18 novembre 2022, Rising Steel a sorti son troisième opus Beyond The Gates Of Hell. Nous avons mis cet événement à profit pour rencontrer son chanteur Fabrice Emmanuelson afin d’évoquer avec lui les conditions d’enregistrement, les objectifs du groupe grenoblois, leurs références musicales, ainsi que la pochette du nouvel album et une future tournée… [Entretien avec Fabrice Emmanuelson, chant, par Sante Broccolo – Photo : DR]

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Peux-tu tout d’abord nous en dire plus sur l’enregistrement de ce nouveau disque Beyond The Gates Of Hell, à savoir la collaboration entre vous, l’intervention des équipes techniques, votre travail tous ensemble, etc.
En fait, nous sommes un groupe old school, alors l’enregistrement reste un travail collectif. Tony et Zard s’occupent de la musique, moi je prends plutôt les paroles en charge et ensuite nous nous concertons tous. Chacun peut alors émettre un avis afin d’améliorer la proposition. Comme d’habitude, l’album a été mixé à Halmstad en Suède par Richard Bengston et Staffan Karlsson.

Nous sommes tous très enthousiastes du résultat. Pour ce qui est du timing, nous ne voulions plus qu’il y ait quatre ans entre les deux albums et nous avons veillé à le sortir plus tôt. Un dernier mot ; nous travaillons avec un label italien qui nous laisse beaucoup de liberté et ça, c’est un luxe! En fait, nous avons voulu être heavy tout en prenant soin qu’il y ait une mélodie et, sur ce plan, nous sommes satisfaits et ravis en tout point.

Dans quelle mesure considères-tu que Beyond The Gates Of Hell constitue une évolution par rapport à Fight Them All ? A l’écoute, la principale différence semble se situer surtout au niveau de l’intensité des guitares…
Beyond The Gates Of Hell est davantage représentatif de ce que l’on voulait. Par rapport à Fight Them All, nous avons voulu créer un effet un album coup de poing avec des guitares plus présentes. L’apport de Steff Leadmaster est indéniable dans la mesure où tu as raison de le signaler, les guitares ont une place prépondérante.

Il est vrai que, parfois, nous nous sommes vraiment lâchés et nous avons pris quelques peu nos distances vis-à-vis des Suédois. Nous avons travaillé à Grenoble avec un jeune qui promet. Ainsi nous avons décidé de garder un son plus typé old school, moins thrash. L’objectif était clairement de faire mieux que sur Fight Them All avec un son plus percutant, plus puissant et d’améliorer aussi l’artwork.

RISING STEEL Band



Tant qu’on y est, je te pose une question à propos de votre album Fight Them All. Bien vu cette allusion à Kill ‘em All de Metallica ?! (sourires)
En effet, c’est un clin d’œil à un groupe que certains d’entre nous apprécient particulièrement. En fait, pour revenir au titre du dernier opus, on a vraiment voulu trouver un titre qui frappe plus fort que Fight Them All et je trouve que Beyond The Gates of Hell fait parfaitement l’affaire.

Fight Them All est sorti peu de temps avant le déclenchement de la pandémie. N’est-ce pas frustrant de ne pas pouvoir défendre cet album sur scène ? Par ailleurs, comment avez-vous vécu cette période ?
C’est en effet frustrant de sortir un album et ne pouvoir le défendre que pendant une poignée de concerts, surtout pour un groupe old school comme nous. Sache cependant que nous avons mis cette période à profit pour faire la promotion sur le net et pour composer le nouvel album ; nous n’avons donc nullement perdu notre temps. Pour ce qui est des concerts, nous introduirons des morceaux des deux albums dans la set list à venir. Ne t’en fais pas, ce sera OK.

Autre subtile allusion : cette fois à Slayer avec le titre « Life Awaits ». C’est l’un de vos groupes préférés aussi, je présume ?
C’est vrai que, pour la plupart, nous sommes influencés par les années 80 et 90. Slayer est un groupe référence dont certains membres sont fans. Toutefois, on pourrait en citer d’autres, tels que Metallica évidemment, Accept, Saxon, Grand Magus, Nevermore ou Testament. Nous sommes tous des passionnés et écoutons beaucoup de musique. Tous ces groupes nous ont forcément influencés à des degrés divers et ce que tu entends sur Beyond The Gates Of Hell est en fait une synthèse de nos différentes perceptions.

Vous avez posté des vidéos sur le net. Quelles ont été les premières réactions ?
Nous sommes vraiment très heureux des réactions qui sont vraiment enthousiastes de la part des fans. Apparemment, nous ne sommes pas les seuls à apprécier les riffs et l’intensité de l’album. (sourires)



La pochette de l’album est magnifique et reflète bien le titre et l’ambiance de Beyond The Gates Of Hell
En effet, il s’agit là d’une volonté de notre part et c’est vrai que quand on regarde cette pochette, on a vraiment l’impression d’arriver aux portes de l’enfer. Là aussi, nous sommes particulièrement satisfaits du résultat. Pour cette pochette, nous avons fait appel à un artiste grec, Giannis Nakos, qui a fait un super job. Il a déjà travaillé pour Evergrey, Suffocation et bien d’autres. A propos de l’artwork, nous avons essayé de passer un nouveau palier. On voulait une pochette plus frappante qui soit le reflet précis de notre musique désormais plus puissante.

Enfin, quels sont vos projets de tournée ?
Nous avions été sollicités pour faire une tournée de seize dates avec Grave Digger et Mystic Prophecy en Allemagne mais pour des problèmes d’ordre financier et de disponibilité, cela s’est révélé impossible. Nous sommes en train d’essayer de trouver une autre voie et nous espérons y parvenir. En tout cas, sache que c’est très complexe, surtout financièrement, mais je t’assure que nous sommes déterminés ! Qui sait, nous viendrons peut-être jouer chez toi en Belgique, surtout que vous avez de la très bonne bière ! (sourires)



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