
Après Under Jolly Roger, un troisième opus très remarqué qui lança véritablement la carrière de Running Wild vers de nouveaux horizons et introduit le thème des pirates cher à la formation de Hambourg (thème qu’ils n’abandonneront plus lors de leur longue carrière), nos voisins allemands se devaient d’enfoncer le clou pour franchir une étape décisive ! C’est chose faite avec Port Royal qui s’inscrit dans la droite lignée de son prédécesseur et s’engouffre totalement dans l’histoire de la piraterie. Il suffit de jeter un œil sur la pochette, ambiance taverne de l’ile au trésor (Robert Louis Stevenson), pour comprendre. Port Royal est devenu au fil des années un classique incontournable du genre. Il nous offre un nombre de pépites impressionnantes. « Calico Jack » et « Conquistadores » en sont de parfaits exemples. Un heavy/speed aux refrains imparables, aux mélodies ravageuses, et doté de rythmes entrainants auxquels viennent se greffer des chœurs guerriers du plus bel effet. Camaraderie et piraterie font ici bon ménage. Pas de doute, Running Wild à trouver ce pour quoi il est doué : un heavy metal racé et de grande classe qu’il ne cessera de le développer par la suite. Il se démarque avec cette galette du reste de la meute de l’époque et marque de son empreinte le monde du metal. Les très bons titres sont légion : « Raging Fire », « Warchild », « Into The Arena », « Port Royal » et « Uaschitschun » aux riffs précis et imparables dopés par la voix de Rolf Kasparek, le Jack Rackham du heavy metal à n’en point douter. Avec Port Royal, Running Wild gagnera ses lettres de noblesses et rentrera dans la cour des grands du heavy metal teuton pour un bon moment, le reste faisant partie de l’histoire… [Pascal Beaumont]
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