La ferveur italienne a désormais un nom : ScreaMachine. Il est vrai que ses musiciens sont loin d’être des amateurs ; ils ont tous acquis une solide expérience au sein de différentes formations (Stormlord pour le bassiste Francesco Bucci , Kaledon pour le guitariste Paolo Campitelli…), avant de se réunir par amour du metal et de proposer un son flamboyant, épique et survolté. L’union fait la force et cela est parfaitement audible sur Church of the Scream. Pour son second opus, le quintet a frappé très fort puisqu’il nous a lâché dix hymnes glorieux et de haute volée. Avec des refrains chantants que l’on a envie de reprendre en chœur et des mélodies explosives, les italiens s’imposent comme les défenseurs d’un heavy metal moderne, écrasant, lourd et majestueux. Chaque musicien assure avec maestria sur ses parties. Alfonso Corace derrière sa batterie s’en donne à cœur à joie, nous offrant une grande dose d’énergie. Francesco Bucci ne fait plus qu’un avec sa basse, dont le son est à la fois profond, vibrant et sacrément endiablé. Sans oublier bien évidemment la présence du jeune virtuose Edoardo Taddei et de ses solos frôlant la perfection qui rendent le tout véritablement incroyable.
Si d’une part, certains titres comme « The Crimson Legacy », « Church of the Scream » ou encore « Night Asylum » semblent avoir été composés avec une furie intense dans l’unique but de réveiller les enfers et de faire trembler la terre, d’autres comme « Revenge Walker », « Met (H) Aldone » ou « The Epic of Defeat » laissent penser que les membres du groupe a vu la scène heavy metal comme une grande arène de combat et qu’ils sont là pour s’imposer comme de solides guerriers. Au-delà d’être un simple album enflammé, ScreaMachine nous offre avec Church of the Scream un véritable spectacle musicale avec une dimension presque cinématographique qui repose sur la puissance des envolées vocales et mélodiques.
Il y aurait encore beaucoup de choses à dire pour décrire l’ingéniosité et la robustesse de ScreaMachine. Mais une chose est certaine : si l’Église du Cri était un véritable culte, il n’y a aucun doute qu’on le rejoindrait avec plaisir pour communier en chœur ! [Aurélie Cordonnier]
ScreaMachine
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