ABORTED : Petits meurtres entre amis

Quelle productivité de la part du combo belge de brutal death metal ! Enfin, du pays des frites, il ne reste que son leader et fondateur Sven de Caluwé, le line-up s’étant internationalisé depuis longtemps au fil des nombreux albums d’Aborted. Et trois ans à peine après Maniacult (Century Media), voici que déboule déjà leur dernier et douzième méfait, Vault Of Horrors : une pure boucherie sonore entre amis ! Eh oui, notre ami Sven a décidé d’inviter divers camarades de la scène metal extrême mondiale afin de le relayer au chant et se faire plaisir pour un résultat brutal à souhait. Rien de tel pour sortir un peu de la torpeur hivernale et avoir la frite ! [Entretien avec Sven de Caluwé (chant) par Seigneur Fred – Photos : DR]

Comment ça va au pays des frites, mon ami, trois ans à peine après Maniacult avec Aborted, et deux ans après la parution aussi de ton album Indoctrinate avec Fetal Blood Eagle (Listenable Rec.) pour lequel nous nous étions entretenus en 2022 ?
Ça va, merci, malgré cette météo pourrie que l’on a depuis l’automne, c’est déprimant. Du coup on s’occupe comme on peut ! En donnant des interviews, par exemple, comme ce soir ! (rires) Voilà, voilà. Alors pour information, malheureusement Fetal Blood Eagle s’arrête…

Ah bon ? Mince… Nous avions particulièrement bien aimé cet album à Metal Obs… Pour la météo maussade, je te rassure, c’est pareil ici en France… (rires) Du coup, qu’as-tu fait depuis 2022, avant de parler ensuite d’Aborted, bien entendu ?
Eh bien, en 2021, dès la sortie de Maniacult en plein confinement en fait, on a attaqué du coup l’écriture de ce nouvel album d’Aborted. En fait, on a commencé à composer et écrire ce très tôt à l’avance, car déjà, on n’avait pas grand-chose d’autre à faire durant cette foutue pandémie. Et puis, Ken Bedene, notre batteur, savait qu’il allait devenir père, alors il s’est organisé à l’avance. Il savait qu’une fois que sa fille naîtrait, afin d’en profiter pleinement à ce moment-là, qu’il aurait moins de temps par la suite. Donc il s’est bien lancé dans l’écriture au début avec Ian (Jekelis), l’un de nos guitaristes. Ensuite, notre nouveau second guitariste, Daniel (Máni Konradsson), qui est arrivé en 2022, a composé l’autre moitié de l’album. Et moi, j’ai écrit toutes les paroles. Donc on a tous bien bossé au final. (sourires)

Tu as n’as plus alors d’autres side-projects si Fetal Blood Eagle ? Tu ne joues plus de batterie dans Leng Tch’e ? Et je ne reviens pas sur System Divide qui a splitté suite à ton divorce avec l’ancienne chanteuse Miri Milman (Distorted)…
Euh si, alors pour ce qui est de mes autres groupes : je bosse en même sur un album complet de Coffin Feeder. On va essayer de le sortir en fin d’année si tout va bien. Fetal Blood Eagle n’existe donc plus sinon. Et Leng Tch’e existe toujours, bien entendu, mais je n’y joue plus depuis longtemps. Voilà.

Tu restes quand même sacrément actif et productif, et Aborted sort là son douzième album studio ! C’est énorme ! Il faut être sacrément organisé, et passionné, non ?
Oui, voilà. De la passion, mais aussi de l’organisation, c’est sûr ! (sourires)

As-tu encore le temps de jouer aux jeux vidéo dans tout ça ? Je me souviens une fois quand on s’était vu au Motocultor, tu arborais un T-shirt de Battlefield 3 ? (sourires)
Ah oui ! Bien sûr ! Surtout pendant la pandémie, c’était la plate-forme où l’on pouvait se retrouver finalement entre potes. Par exemple, je joue pas mal avec mes potes espagnols et allemands, canadiens aussi. Auparavant, je jouais beaucoup avec Ken ou I du groupe Aborted, mais bon, je pense qu’ils sont pas mal occupés tous les deux à présent dans leur vie personnelle. Yann est pas mal occupé, et Ken, comme je le disais, vient d’être papa, donc il a bien autre chose à faire…

Oui, à moins de faire une partie de Battlefield ou Call Of… entre deux couches à changer ou deux biberons ?! (rires)
Ouais, voilà, éventuellement… (rires) Mais il n’a plus trop le temps…

L’âge avançant, tu ne t’en lasses pas tout de même de jouer à ce genre de jeux vidéo ? (FPS, horreur…)
Non, mais je ne joue pas tant que ça au final, du moins pas trop aux jeux vidéo solo. Après, c’est surtout de temps en temps. J’aime bien ce genre de jeux. J’y joue généralement en fin de journée, pour se détendre après le travail, avec les potes. On fait quelques parties de jeux ensemble. Ça reste un moment social finalement.

Tu n’as pas les yeux fatigués en fin de journée, après une dure journée de boulot déjà passée sur écran d’ordinateur ? Es-tu d’ailleurs toujours graphiste au fait pour ton propre studio, l’Avernus Studio ?
Oh, tu sais, c’est pas tous les jours non plus que je joue … (rires) Et oui, je suis web designer. Je bosse sur pas mal d’applis web, etc.

Est-ce toi par conséquent qui a réalisé l’artwork du nouvel album Vault Of Horrors ?
Non, c’est  Dan Goldsworthy qui l’a faite. Moi j’ai réalisé uniquement le lay-out (la conception visuelle de l’ensemble de l’album).

Alors ce douzième album s’intitule Vault Of Horrors. Cela veut dire « La petite boutique des horreurs », ou plutôt « Le caveau des horreurs », c’est ça l’idée ici ? En référence au livre et film pour le premier… Ça m’a évoqué aussi l’ancienne série TV culte Les Contes de la Crypte. Je ne sais pas si tu te souviens car on est à peu près de la même génération tous les deux… ? (sourires)
Oui, voilà. C’est exactement ça. Vault Of Horrors est en fait le titre d’un épisode de Tales From The Crypt justement, autrement dit Les Contes de la Crypte en français, comme tu dis. Chaque morceau parle d’un film différent ou d’une série TV d’horreur différente. Il s’agit à vrai dire d’une collection d’histoires ici sur Vault Of Horrors.

Tiens, ça me fait penser aussi à une nouvelle série plus récente qui est pas mal : Le Cabinet de Curiosités. C’est diffusé sur Netflix. Tu connais et aimes-tu ? C’est produit par l’Espagnol qui avait fait Le Labyrinthe de Pan et il a choisi un réalisateur pour chacun des épisodes…
Ouais, je connais. C’est le mec qui a fait aussi Hellboy, etc.

Guillermo del Toro !
Oui, c’est ça, en effet ! Bien vu.

Tu n’as pas de problème de censure parfois avec Aborted de nos jours, que ce soit par les pochettes, tes paroles, des interdictions de concerts dans certains lieux, certains pays, comme par exemple Cannibal Corpse qui rencontre encore parfois des problèmes de censure en Europe en Allemagne, ou bien Napalm Death longtemps interdit de concert au Viêt-Nam ?
Non, pas vraiment… On a eu des problèmes un peu après nos débuts, dans les années 2000, notamment avec l’album Engineering The Dead, et la chanson « Nail Through Her Cunt ». Là, les Allemands n’ont pas trop apprécié… (sourires) Après, non, vraiment. Je ne sais pas, peut-être parce que l’on utilise une imagerie de films d’horreur des années 80/90, des trucs comme ça. Cannibal Corpse faisait déjà ça avant, mais c’était une autre période, et c’était surtout violents et réalistes, qui parlaient de viols, etc., donc c’était déjà à l’époque un peu plus extrême que nous qui sommes arrivés par la suite.

Pourtant il n’y avait pas eu aussi une pochette censurée pour l’album Goremageddon : The Saw and the Carnage Done avec une version soft non censurée, et celle que je possède en version censurée mise dans un fourreau ?
Oui, oui. On avait fait ça, je crois, après l’album précédent dont je te parlais et la censure des Allemands à l’époque. Après ça reste des dessins, tu sais, ce n’est pas très réaliste, et tout ça reste de l’art finalement…

Petit point sur le line-up actuel d’Aborted : les musiciens avaient encore changé dernièrement autour de toi. Ils ne sont pas en Belgique, je crois, mais aux Etats-Unis, c’est ça ?
En effet, pas du tout en Belgique, sauf moi. Deux sont aux Etats-Unis. Il y a un autre membre, le second guitariste, qui est en Islande, et donc moi en Belgique. On n’a pas trop le choix, tu sais, à notre époque, et on fonctionne comme ça. On fait tout à distance (en remote).

Et paradoxalement, au final vous avez travaillé tous ensemble, collectivement sur ce nouvel album Vault Of Horrors ?
Oui, bien sûr.

Comment fonctionnez-vous au fait au sein d’Aborted ? Ce n’est pas toi qui organise et fais tout, puis confie les parties à chacun une fois les compos faites et les paroles écrites de ton côté ?
Non, non. Comme je te disais tout à l’heure, une partie a été composée par le nouveau guitariste islandais Daniel. Et sinon Ken a écrit quatre morceaux, et le reste par Ian. Et moi, je m’occupe des textes, de toutes les paroles donc, et des titres des chansons, des images, du concept visuel de l’album, même si comme je te disais la pochette par contre, ce n’est plus moi.

Et de ton côté, je ne me souviens plus : tes paroles, elles sont déjà écrites avant la musique généralement, ou bien ça vient pendant, ou après peut-être ?
Non, ça vient en dernier généralement. En fait, d’abord je vais écrire mes parties de chant, et à la fin, quand j’ai toutes les musiques, là j’écris les paroles sur mes passages.

Beaucoup de formations de nos jours travaillent ainsi à distance, avec des musiciens tous éloignés les uns des autres. Ce n’est plus un obstacle. En France, je pense à Benighted même si à l’origine ils étaient tous de St Etienne en France. C’est dans l’ère du temps, les technologies le permettent maintenant et puis la crise du covid-19 n’a rien arrangé…
Exactement…  Mais on a quand même tous enregistré au final ensemble en studio en même temps, durant six semaines. Mais pour l’écriture, non, on travaille en amont à distance. Pour Benighted, les membres ne sont plus tous de St Etienne et n’y habitent pas tous, ça c’est certain. Après ça reste la France, et ça reste donc gérable à distance.

Sur Vault Of Horrors, il y a justement un featuring avec le chanteur canadien Alex Erian (Despised Icon) sur votre première petite douceur, le single « Death Cult ». Et ce n’est pas, cette fois, Julien de Benighted qui a déjà chanté avec vous justement à plusieurs reprises.
Oui, Julien a déjà chanté au moins sur trois publications d’Aborted dans le passé. On l’a pas mal eu chez nous, le petit Juju, même s’il a bien mangé à la cantine depuis… (rires)

Ouais, Juju (Benighted), il doit bien manger à la cantine de son hôpital psy où il bosse… Et en festival aussi, je confirme… (rires) Peux-tu m’en dire davantage sur cette collaboration vocale inédite donc avec Alex Erian (Despised Icon) et Aborted ?
Là, sur « Death Cult », c’est tout à fait correct, il y a Alex de Despised Icon. Alex, je le connais depuis 2003 en fait quand je l’ai rencontré en concert à Gand en Belgique. Il était en tournée et jouait de la batterie pour le groupe Neuraxis. On est potes depuis très longtemps. En 2005, on a ensuite fait, de mémoire, notre première tournée ensemble, Despised Icon et Aborted. C’était aux Etats-Unis en compagnie aussi de Suffocation, et Cryptopsy aussi. Cela fait très longtemps que l’on parle de faire un truc ensemble. Bien sûr, comme il est francophone puisqu’il est originaire du Québec et vit à Montréal, je lui ai donné des parties de chant avec des textes en français, et d’autres en anglais.

Ce duo vocal à tes côtés risque d’en surprendre plus d’un, enfin surtout la manière de chanter d’Alex Erian. Il chante ici en alternant à la fois anglais et français, avec un phrasé à la limite du hip-hop par moment… Cela fait longtemps  que je n’avais pas écouté d’ailleurs Despised Icon…
Pour moi, il chante comme d’habitude, ça reste la même chose. Il sonne comme il fait avec Despised Icon. Après, ça risque de ne pas plaire à tout le monde… Les gens qui n’aiment pas Despised Icon, c’est clair qu’ils ne vont pas aimer ce titre d’Aborted, c’est sûr. Ça c’est leur problème mais ça j’en ai rien à foutre. Sinon, ces gens-là n’ont qu’à faire leur propre musique avec leur propre groupe.

Et toi, excepté sur « Death Cult » donc, sinon tu chantes sur chacun des morceaux ou bien l’on retrouve d’autres invités sur Vault Of Horrors à ta place ou à tes côtés tout du long, et pas uniquement au micro mais aux instruments par exemple ?
En fait, il y a un chanteur d’invité sur chaque morceau, soit au total dix guests puisque l’album comprend dix morceaux.

Ah oui, sérieusement ?? Je me disais qu’il y avait une certaine dynamique sur chacune des chansons. Mais là je suis bluffé, car je ne savais pas. Après, j’ai manqué un peu de temps pour préparer cette interview mais j’ai écouté l’album plusieurs fois pourtant… C’est sur les couplets, ou bien chaque refrain que l’on peut entendre alors un invité ici ?
Eh bien, ça dépend, c’est un peu sur tout. Ce n’est pas que sur les refrains des chansons que tu peux en entendre.

Faut dire qu’on se prend tellement d’informations et c’est tellement bien huilée comme machine de brutal death metal, que quand on écoute Aborted, ce n’est pas toujours évident de tout percevoir immédiatement car il se passe tellement de choses ! (rires) Alors tels les dix commandements, peux-tu nous détailler chaque plage de Vault Of Horrors du coup ?
Bien sûr ! Alors…
1. Dreadbringer : il y a Ben Duerr (Shadow Of Intent) ;
2. Condemned to Rot : on a Francesco Paoli (Fleshgod Apocalypse) ;
3. Brotherhood of Sleep : Johnny Ciardullo (Angel Maker, Carcosa) ;
4. Death Cult : Alex Erian (Despised Icon) donc… ;
5. Hellbound : Matt McGachy (Cryptopsy) ;
6. Insect Politics : Jason Evans (Ingested) ;
7. The Golgothan : Hal Microutsicos (Blasphemous, Engulf) ;
8. The Shape of Hate : Oliver Rae Aleron (Archspire) ;
9. Naturom Demonto : Dave Simonich (Size Of The Sworms) ;
10. Malevolent Haze : Ricky Hoover (Ov Sulfur).

J’avais de nouveau une question sur la chanson « Death Cult ». Qui a tourné le vidéo clip ?
On a bossé avec un réalisateur américain, Joey Durango. On a tourné ça à Denver, notamment pour les parties où l’on voit le groupe jouer. Et après, tout le reste, toute la partie cinématographique avec les acteurs, et ce scénario, cela a été filmé en Floride.

Et je reviens à ce duo improbable avec le chanteur Alex Erian (Despised Icon). Comme toi il y a quinzaine d’années avec Leng Tch’e, il jouait auparavant de la batterie, et vous êtes tous deux chanteurs. C’est drôle ça…
Ouais, c’est vrai. Exact. Faire ça, c’est déjà quelque chose.

Et tu pourrais jouer de la batterie dans Aborted tout en chantant ?
Non, et de toute façon, je n’ai pas joué de batterie depuis plus de dix ans, alors c’est fini. Vaudrait mieux pas ! (rires)

J’admire ceux qui sont capables d’occuper plusieurs postes ainsi et d’évoluer… Je pense à Def Leppard en heavy metal/hard rock, ou bien dans un registre plus contemporain de rock ou post rock, il y a le trio belge de Brutus, avec sa formidable batteuse/chanteuse Stefanie Mannaerts. Tu les connais peut-être étant donné qu’ils sont belges en plus, et aimes-tu Brutus ?
Alors je connais, je sais ce qu’ils font même si c’est pas trop mon truc musicalement. Ils sont cools et font du bon boulot.

Quelques mots à présent sur la chanson « Insect Politics » qui a attiré mon attention. De quoi parle-t’elle au juste ? De politique ? S’agit-il d’une métaphore ici ?
Pas du tout. Cela parle du film La Mouche (1986) de David Cronenberg…

Ah oui, avec l’acteur Jeff Goldblum ? Il y a eu deux ou trois volets, je crois… S’agit-il d’un film culte pour toi ?
Tout à fait. Enfin il n’y a eu que deux films La Mouche et La Mouche 2. C’est un des meilleurs films de body horreur, et d’anticipation/science-fiction/horreur plus globalement. Et Jeff Goldblum livre là peut-être sa meilleure performance en tant qu’acteur. L’histoire, c’est en fin de compte une histoire de romance mais complètement tordue, on va dire, comme quelque chose d’impossible. Et il y a plusieurs niveaux de lecture de ce film. Côté effets spéciaux, ça reste encore très bon et bien dégueulasses… (rires)

Tiens, en parlant de films d’horreur, thème central depuis longtemps chez Aborted, pour toi La Mouche (ou The Fly en anglais) fait alors partie des classiques de l’horreur, au côté de Brain Dead, Alien, The Thing, Massacre à la Tronçonneuse, Freddy, Halloween, La Vallée a des yeux, La Dernière Maison sur la gauche, L’Exorciste, ou Zombie de George Romero, etc.
Oui, bien sûr. Après, dans tout cela, il y a des différences, c’est pas tout à fait le même genre, mais La Mouche reste un classique. Après chacun ses goûts, chacun ses choix… (sourires)

Trouves-tu qu’il y a encore de bons films d’horreur aujourd’hui parmi les nouveautés qui sortent au cinéma ou bien sur les plateformes comme Netflix car il y a beaucoup de films de série B, voire Z, et moins de films vraiment marquants et novateurs de nos jours par rapport aux années 70-80-90, à part peut-être la saga de Saw, ou bien Hereditary (Hérédité en français) que j’avais trouvé plutôt réussi en 2018… Et puis on se lasse à force. Qu’en penses-tu ?
Ouais, y’a eu Up Grade qui était cool il y a quelques années. Barbarian aussi qui est sorti en 2022. En fait, y’en a des pas mal quand même, après faut juste arriver à trouver les bons parmi la masse.

Vault Of Horrors comporte dix nouvelles chansons donc. Est-ce que l’on peut dire d’une certaine façon que tu cherches à instaurer les dix nouveaux commandements du brutal death metal avec ce douzième album studio d’Aborted toujours teinté du prisme de l’horreur ? (sourires)
Ouais, voilà. Disons que c’est exactement ça. Le but c’est d’envoyer surtout d’envoyer le paquet.

Enfin, quels sont les projets à venir pour Aborted donc cette année et plus tard ? Et peut-on espérer vous revoir sur les festivals cet été en Europe ?
On a fait le Hellfest l’an passé (2023), mais on va faire du coup le Motocultor cette année (2024), et aussi l’Alcatraz en Belgique. On fait une tournée pour accompagner la sortie de ce nouvel album avec Carnifex et Revocation. On passera notamment ce printemps à Paris (à la salle de La Machine).

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