Cela fait quarante-huit ans qu’Accept distille son heavy metal teuton à travers toute la planète, devenant au fil des ans une sorte d’institution régie de main de maître par Wolf Hoffmann, le guitariste émérite et seul rescapé de la formation originale. Depuis l’arrivée de Mark Tornillo en 2009, et la publication des excellents Blood of Nation et Stalingrad, Accept a su surfer sur la nouvelle vague true metal et ne pas sombrer, bien au contraire. Enchainant les opus avec plus ou moins de réussite (Too Mean To Die en 2021) mais toujours de très bonne qualité, et doté d’une production sonore parfaite, le légendaire groupe allemand nous propose avec Humanoid, leur dix-septième album et sixième avec Mark Turillo au chant, un heavy metal racé et catchy ! Avec Humanoid, pas de surprise, on est face avec un ensemble parfaitement réussi offrant du heavy metal pur et dur comme sur « Diving into Sign » ou « Unbreakable » où Wolf Hoffmann s’impose comme le très bon compositeur et guitariste qu’il est, au côté de titres plus hard rock comme « Straight Up Jack » où l’on sent l’influence des contemporains AC/DC, influence qui les suit depuis leurs débuts . Nous avons aussi droit à une superbe ballade (« Ravages Of Time »), version Accept bien sûr, où là encore Mark Tornillo brille de mille feux au micro, dans une émotion toujours latente.
Humanoid s’avère être un très bon cru 2024 et surpasse haut la main The Rise Of Chaos, le précédent album où le gang teuton semblait un peu à bout de souffle. Sans surprise, certes, Accept nous délivre un opus de très haute facture aujourd’hui, prouvant une fois de plus tout le talent de Wolf Hoffmann et de son compère Mark Tornillo, au chant maintenant depuis 2009. Des morceaux comme « Man Up », « Frankenstein », « Humanoid » en sont la preuve éclatante même si les hymnes qui ont fait leur succès dans les eighties avec Udo Dirkschneider ont du mal à se faire entendre ici, il faut bien l’avouer. Humanoid ne décevra cependant pas les fans, c’est une évidence, et permettra à Accept de rester en haut de l’affiche encore de quelques années ! [Pascal Beaumont]
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