Pas moins de six ans auront été nécessaires à Chris Impellitteri pour nous concocter un nouvel album après un The Nature of the Beast, de très bonne facture au demeurant et sorti en 2018. De quoi mettre à présent l’eau à la bouche à tous les afficionados du combo américain originaire de Los Angeles ! Cette fois-ci, le line up regroupant les fidèles Rob Rock (chant) et James Pulli (basse) a légèrement évolué avec l’arrivée de Paul Bostaph (Slayer/Kerry King) à la batterie, et le moins que l’on puisse dire c’est que son impact sur cette nouvelle offrande heavy metal est phénoménal ! War Machine porte haut et fort les couleurs d’un genre ici sans concession. Point de fioriture ici, dès le premier morceau, on est plongé dans l’ambiance et ce sera metal de la première à la dernière note de l’album. C’est rapide, directe, percutant, puissant comme sur “Superkingdom“ où Rob Rock, quant à lui, domine parfaitement avec son chant haut et mélodique, malgré une rythmique derrière du tonnerre qui n’écrase en rien sa superbe voix (il est soprano à l’origine !). Il en va de même sur le single “Out Of My Mind (Heavy Metal) “ tandis que Chris Impellitteri (ou simplement Chris pour les intimes) enchaine les solos à une vitesse vertigineuse démontrant que son introduction au Heavy Metal Hall of Fame en 2023 n’est pas usurpée, bien au contraire. Les riffs imparables sont vraiment imparables (“Power Grab“, “Hell on Earth“). Ici tout est contrôlé à merveille par le maitre shredder, Chris Impellitteri. Pas de ballade, des morceaux oscillant entre trois et quatre minutes qui ont un effet de masse sur vos tympans fêlés. La recette ne change pas et si Impellitteri ne sort pas de sa zone de confort (“Light It Up“, “Gone Insane“), il n’y a cependant aucune baisse de régime mais War Machine se révèle en fin de compte aussi sans réelle innovation tout en étant toujours très efficace (“Wrathchild “, “Hell On Earth“) et tranchant (normal pour du shredding à la guitare) même si on pourrait attendre mieux et plus d’audace de la part d’un tel guitariste en 2024. [Pascal Beaumont]
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