Si la première salve « The Descent » avec son riff nerveux et sa rythmique bien thrash (featuring Marc Rizzo (Ill Niño, ex-Soulfly) qui appose un solo éclair) pourrait rappeler par son simple simple titre un certain Fear Factory, il n’y a pourtant rien d’industriel cette fois, ou très peu. Le ton du père Victor est résolument thrash in your face, et va droit au but comme sur le précédent et réussi Zero Days (« Breaking Point » et ses breaks musclés), car il y a urgence sur la planète selon lui (« State Of Emergency », « Light Turns Black »). On peut néanmoins déceler un p’tit côté indus quand même sur « Non-Existence » avec son riff dissonant, comme à l’époque de l’indémodable Rude Awakening en 1996, ou sur l’aternatif « Disconnected » au léger feeling new wave à la Killing Joke. Ce qui est dingue, c’est que tout cela sonne encore frais et efficace, aucune nostalgie n’étant éprouvée par son frontman, à part peut-être sur le très punk local « Back (NYC) » avec son pote Steve Zing (Danzig) invité ici aux chœurs. La production sonore est impeccable, assurée par Steve Evetts (Sepultura, Earth Crisis, The DEP…), également bassiste ici de session. Une reprise bien heavy de « Working Man » d’un autre grand trio (Rush) conclut enfin ce treizième album studio énergique sans faille. Une chose est sûre, malgré les modes et ce monde en déconfiture où règne au quotidien le politiquement correct que dénonce le gang new-yorkais, Prong demeure intouchable sur la scène metal/hxc/indus, et ce, encore en 2023. Respect ! [Seigneur Fred]
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