ACOD : Cryptic Curse

Cryptic Curse - ACOD
ACOD
Cryptic Curse
Black/death metal mélodique
Les Acteurs de l’Ombre Productions

On ne les attendait pas de sitôt, pourtant, après nous avoir offert l’album Fourth Reign Over Opacities And Beyond en septembre dernier (lire notre entretien et chronique), ACOD surfe sur la vague des très bonnes critiques de ce dernier. Nos Marseillais ont bien raison de battre le fer tant qu’il est chaud, dans cette traversée brûlante des enfers à l’image de l’artwork ici qui semble fortement inspiré par l’œuvre de Dante. Cette fois, ils nous proposent un simple EP intitulé Cryptic Curse comportant seulement trois titres. Une pièce assez courte donc, mais réellement efficace, dans la droite lignée artistique Fourth Reign (…).

Il faut dire que depuis leur précédent méfait, nos deux Français semblent avoir définitivement trouvé leur identité musicale. Ce savant mélange de black mélodique et de death metal explose dans toute sa splendeur sur Cryptic Curse avec une nouvelle fois des arrangements de qualité. On y retrouve encore des passages narratifs en français, ainsi que des orchestrations magistrales qui donnent vraiment une dimension épique et très cinématographique à l’ensemble. L’ensemble est donc très propre côté production sonore, trop peut-être, trouverons certains… Le premier titre, « The Hourglass Slave », démarre avec des riffs imposants qui nous font pénétrer sans aucun mal dans cet univers à l’atmosphère impressionnante. Le second, quant à lui, « The Mask Of Fate », possède dans ses riffs de début quelque chose de légèrement plus hypnotisant, de plus captivant, tandis que la batterie se fait plus frappante et accentue le tout. Enfin, le troisième morceau éponyme pourrait presque porter, voire justifier à lui tout seul l’EP, tant il est puissant et agressif. Une chose est sûre : il conclut avec finesse et contraste, en raison de son ambiance différente, presque pesante, ces dix-sept minutes d’écoute…

C’est une évidence, aujourd’hui ACOD est le nouveau nom à retenir pour les amateurs du genre black/death mélodique. Avec une fulgurance redoutable, ils ont réussi à proposer un EP de qualité, à l’intensité vocale et instrumentale extrême. Ils se rangent donc désormais aux côtés des plus grands de la scène française, voire européenne, n’ayant plus rien à prouver, notamment sur scène. Un seul reproche pourrait leur être fait toutefois : trois titres ce n’est pas assez ! Cryptic Curse est tellement incisif, tellement bon qu’on aimerait qu’il dure plus longtemps. Cela prouve une chose : le duo artistique constitué de Fred et Jérôme (pour l’écriture et la composition) est parfaitement capable de créer une musique prenante et indispensable. Pendant dix-sept minutes, c’est bien simple, on en prend plein les tympans. La voix est tranchante, l’orchestration impeccable, les riffs et la batterie nous martèlent les tympans… En bref, c’est brutal et mélodique à souhait paradoxalement, et c’est ce que l’on aime chez ACOD. Pour reprendre un passage de la chanson éponyme : « le chemin ne se termine que lorsque l’on a décidé de s’arrêter » ; on espère donc que le groupe n’est pas prêt de s’arrêter et qu’il continuera de nous embarquer avec lui pour de nouvelles aventures pendant encore longtemps. [Aurélie Cordonnier]

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