
En voilà des p’tits jeunes qui n’en veulent ! Et si la relève du speed/thrash à l’ancienne passait désormais par Eternal Evil, jeune combo suédois originaire de Stockholm ? Malgré un look vintage et des paroles stéréotypées au possible, si l’on se penche sur leur musique qui fleure bon d’emblée les années 80, on se dit au départ que non, et qu’il n’y a là rien de révolutionnaire, juste de la nostalgie. Loin de là l’idée cependant de vouloir réinventer la roue du metal pour son leader surmotivé, Adrian Tobar Hernandez, âgé seulement de dix-neuf ans. Non, il veut que l’on se rappelle de chaque riff ou solo (la chanson-titre avec son intro tout en doigté, « Signs Of Ancient Signs » aux relents slayeresque). Et ça marche ! On retient chaque chanson, chaque refrain, tout en headbanguant comme un sauvage (« Immolation »). Malgré de récents changements de line-up, il y a quelque chose d’absolument génial chez ce jeune quatuor apparu seulement sur la scène underground locale en 2019. Tout d’abord la fougue de sa jeunesse (« Guerilla Warfare » et son riff agressif), une attitude rebelle doublée d’une forte détermination. Et quand on creuse davantage, on s’aperçoit également qu’un grand soin a été réalisé dans le travail de chacune des compositions. Alors si ce second méfait n’a rien de très original, certes, c’est diablement efficace (les soli sont particulièrement réussis !). Rappelons qu’ils n’ont que dix-huit ans de moyenne d’âge. Son guitariste/chanteur a donc peaufiné les moindres détails avec ses nouvelles recrues dans son garage, et prévoit déjà un prochain album différent et moins clichesque dans ses thèmes lyriques, afin de se démarquer de la concurrence. Aujourd’hui, ces jeunes gars tuent vraiment ! Avec en plus déjà l’art et la manière de jouer ce thrash/black metal evil old school. Are they evil ? Définitivement un grand oui. Et souhaitons-leur pour l’éternité ! [Seigneur Fred]
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