Depuis sa reformation en 2013, Xentrix s’est remis lentement à la tâche, tout d’abord avec Bury The Pain (2019) que nous avions apprécié, loin de révolutionner le genre cependant, et à présent Seven Words, leur sixième brûlot. Si le quatuor anglais de Preston (Lancashire) connut son petit quart d’heure de gloire sur le label Roadracer (futur Roadrunner Records) au début des années 90 avant le déclin du thrash, Kristian Havard et ses compères ont toujours perpétué un heavy/thrash d’obédience américaine, typique des ténors du genre tels que Testament, Exodus, Forbidden, Anthrax (sans le côté crossover). Sur Seven Words qui sonne terriblement lourd et puissant, leur nouveau chanteur/guitariste Jay Walsh s’affirme davantage au micro, ce dernier ayant pris entièrement part au processus de composition dès le départ, contrairement à Bury The Pain.
La majorité des morceaux évoluent sur un mid tempo efficace avec des riffs de bonne facture (l’entraînante chanson-titre, « Everybody Loves You When You’re Dead »), mais assez répétitifs (« The Alter Of Nothing »), laissant malheureusement une nouvelle fois Xentrix au rang de seconds couteaux du thrash, lui qui aurait dû naitre sous le soleil de la Bay Area et non outre-Manche. Pourtant, ça tabasse bien dans l’ensemble (« Kill and Protect »), et quelques excellents soli de gratte de Kristian Havard ponctuent ce disque qui s’achève par la sympathique reprise de « Billion Dollar Babies » d’Alice Cooper. Au final, plus de contraste aurait été bienvenu, notamment vocal, car un sentiment de redite dans les mélodies prédomine sur la longueur. En plus, tournant cet automne au côté des Artillery, Vio-Lence, et Whiplash, Xentrix ne passe même pas nous voir dans l’Hexagone ?! Ça, nous on dit que ça mérite au moins un carton jaune ! [Seigneur Fred]
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